Maniema : le nouveau chef de la police Ngoy Seguin veut travailler avec l’armée pour rétablir la sécurité dans les zones infestées par les miliciens
Le commissaire divisionnaire adjoint Ngoy Sengelwa Seguin a officiellement pris sa fonction de commissaire provincial de la Police nationale congolaise (PNC) au Maniema mercredi 29 janvier. C’était lors de la cérémonie de prise d’arme organisée à Kindu sous la présidence du gouverneur Auguy Musafiri.
A cette occasion, le général Ngoy Sengelwa Seguin a affirmé que la police travaillera aux cotés de l’armée afin d’endiguer l’insécurité qui ronge plusieurs territoires du Maniema.
« Quoi que la province soit en proie à l’insécurité dans certains territoires, la police a une mission de sécuriser au-delà de cette insécurité. Nous devons veiller aux côtés des forces armées et tous les autres partenaires pour que la quiétude règne, pour que la sécurité règne et que les gens vaquent à leurs occupations comme voulu par les autorités nationales et provinciales. », a déclaré le général Ngoy Sengelwa Seguin.
L’officier général a aussi invité la population à prêter mains fortes à la police.
« La population doit compter sur la police, collaborer avec elle. La réforme nous demande de travailler avec la population. La population c’est un acteur et la police en est un autre, il faudra que les deux acteurs travaillent en synergie, en interaction et les résultats voulus seront rencontrés », a-t-il ajouté.
La province du Maniema développe de plus en plus le phénomène groupes armés. Dans sa partie sud précisément à Salamabila dans le territoire de Kabambare, Maniema est infesté par le groupe armé « Malaika » depuis près de quatre ans sous la direction de Cheik Hassan Uzaifa Mitende. Ils procèdent aux kidnappings et aux attaques armées dans la zone.
Dans le territoire de Kailo, au secteur de Balanga, une milice locale insécurise la province. Active dans le parc de la Lomami, ce groupe armé a récemment exigé à l’Institut Congolais pour Conservation de la Nature (ICCN) de développer des activités alternatives pour la survie de la population locale mais aussi des projets d’intérêts communautaires notamment : la construction des routes, des écoles et hôpitaux. Les territoires de Kasongo et de Kibombo sont aussi partiellement menacés par l’activisme des miliciens locaux. Par ailleurs, le territoire de Lubutu a insécurisé par le général autoproclamé Mando qui opère dans le parc de Maiko.
Chadrack Londe, à Kindu