Pluies diluviennes à Maniema : Caritas-Kindu évalue les besoins des victimes
Après la pluie diluvienne qui s’est abattue dernièrement à Kindu, dans la province de Maniema, l’équipe de Caritas-Développement Kindu s’est déployée sur le terrain pour évaluer rapidement l’ampleur de cette catastrophe naturelle.
Les autorités locales, leaders communautaires et les informateurs clés ont renseigné sur le niveau élevé de la destruction des abris et signalé des dégâts matériels ainsi que les besoins humanitaires enregistrés après le passage de la pluie sur la ville de Kindu.
Selon Caritas-Kindu, un bilan provisoire de cette averse s’élève à 2 267 maisons touchées, dont 1 867 partiellement détruites et 403 complètements écroulées. On dénombre aussi 2 665 ménages et 13 325 personnes affectées par cette catastrophe naturelle, y compris six personnes disparues et quatre autres foudroyées.
Trois communes de la ville de Kindu (Kasuku, Mikelenge, Alunguli) et ses environs ont été touchés par une inondation causée par les eaux de la pluie diluvienne, qui s’y est abattue dernièrement. Celle-ci était accompagnée d’un vent violent, causant plusieurs dégâts matériels et humanitaires. La plupart des ménages affectés vivent dans les familles d’accueil, d’où une réponse humanitaire d’urgence pour tous ces sinistrés.
Actuellement, la Caritas-Développement Kindu, en collaboration avec la Division des actions humanitaires et la société civile, évalue les besoins multisectoriels par rapport à cette crise. Cette évaluation est conduite dans les zones de santés affectées de Kindu et Alunguli.
Caritas-Kindu note, par ailleurs, que suite à ce désastre, les ménages sinistrés présentent des besoins prioritaires, notamment le rétablissement des abris, vu le degré de promiscuité dans les familles d’accueil et les risques de la propagation de la covid-19; le renouvellement des articles ménages essentiels et l’approvisionnement en vivres et moyens de subsistance.
Les dégâts causés par les eaux de cette pluie ont été aggravés suite au problème d’assainissement de la ville, la mauvaise gestion des déchets et ordures souvent jetés dans les caniveaux ; les constructions anarchiques qui ne respectent pas les normes de l’urbanisme, parfois sur les voies de drainage et même dans les lits des rivières. Il faut aussi épingler l’augmentation démographique due à l’exode rural : plusieurs personnes ont acheté les parcelles riveraines aux cours d’eau. D’autres ont par contre construit dans des endroits marécageux. Les matériaux de construction utilisés (briques adobes) sont de mauvaise qualité et ne résistent pas à l’humidité.