RDC : Banro suspend ses opérations à Salamabila et deux autres mines suite à l’insécurité
Le groupe Banro a décidé de suspendre les opérations de certaines de ses filiales entre autres Namoya Mining SA, Lugushwa Mining SA, Kamituga Mining SA et Banro Mining Congo SA ainsi que les contrats de travail de tous leurs employés en raison d’un cas de force majeure conformément à l’article 57 point 8 du Code du travail congolais.
Banro est une société aurifère canadienne, qui exploite des mines en République démocratique du Congo.
Cette nouvelle a été rendue publique dans une note d’information publiée ce 25 septembre 2019 et signée par Brett A. Richards, président et directeur de Banro corporation.
Les mines touchées par cet arrêt sont situées dans les provinces du Sud-Kivu et du Maniema en République démocratique du Congo.
D’après la note d’information, les autorités du pays ont été informées par Banro de nombreuses difficultés sécuritaires sur le site minier de Namoya, notamment des attaques et des enlèvements de la part de groupes armés.
Suite au kidnapping de quatre de ses agents le vendredi 26 juillet 2019, le président et directeur de Banro corporation avait été contraint de signer un Protocole avec le chef rebelle Sheikh Hassan Huzaifa Mitende (qui dirige la milice Maï Maï Malaïka, très actif dans le sud de la province du Maniema) afin d’obtenir la libération de 4 agents de Namoya Mining SA kidnappés par cette milice.
Cet accord consistait pour Banro à laisser temporairement une partie de sa concession minière aux communautés locales afin de leur permettre d’exploiter l’or artisanalement. Après la libération des otages, Banro a dénoncé ce protocole d’accord et le fait que Sheikh Hassan et sa milice Maï Maï aient pris le contrôle de la coopérative des mineurs artisanaux.
Banro regrette également la volonté affichée de cette milice de reprendre le contrôle des mines de Namoya Mining SA et de ses intimidations. Selon Banro, la sécurité de ses employés est compromise et elle craint de nouveaux kidnappings et des assassinats comme cela c’était déjà produit par le passé.
Par conséquent, au regard des menaces proférées par ces rebelles sur les employés de Banro et de leurs capacités de nuisance, Banro suspend ses activités dans les sites miniers de Namoya, Lugushwa et Kamituga jusqu’à nouvel ordre. Seul le site minier de Twangiza Mining SA au Sud-Kivu n’est pas concerné par cette mesure.
Cette décision du groupe Banro laisse plus de 800 employés de ces sites miniers au chômage.