Matata Ponyo, détesté par les siens et adulé par les opposants
Sénateur et député national, élu de Kindu, Matata Ponyo Mapon continue de faire parler de lui. De passage à Kindu, dans le Maniema, Moïse Katumbi n’a pas caché sa joie de découvrir le grand travail abattu par un homme. D’une cité urbano-rurale, Kindu a tout d’une ville. Cette transformation porte un nom : Matata Ponyo. Incompris et détesté dans sa propre famille politique, Matata est adulé dans les rangs de l’opposition. Avant Katumbi, le chef de l’Etat Félix Tshisekedi, alors candidat à la présidentielle, lui avait fait les mêmes éloges.
Un leader est celui qui sait rassembler. Matata Ponyo Mapon, Premier ministre honoraire, est de cette race des leaders qui ont réussi à convaincre. Il est parvenu à faire l’unanimité dans l’ensemble de la classe politique congolaise.
Candidat à la présidentielle de 2018, le chef de l’Etat Félix Tshisekedi lui a jeté des fleurs pour son leadership clairvoyant. Aujourd’hui, c’est le tour de Moïse Katumbi, président d’Ensemble pour le changement, de reconnaitre ses mérites. De passage à Kindu, dans le cadre de son safari national, Katumbi a pu palper du doigt les merveilles d’un homme qui a su transformer toute une ville, bien plus une province.
Honni et parfois incompris dans sa propre famille politique, Matata est adulé en face, c’est-à-dire dans l’opposition. C’est la marque de rassembleur. Un leader né qui incarne l’espoir de toute une nation.
Officiellement, il n’est plus aux affaires. Depuis son départ de la Primature en novembre 2016, Matata Ponyo se concentre sur la Fondation qui porte son nom : Fondation Mapon. Dans son Kindu natal, il a choisi un créneau pour faire passer son message. C’est l’éducation, en déployant en même temps des activités dans les secteurs de la santé et de l’agriculture. La ville de Kindu s’est construite avec lui.
En réalité, bien avant lui, Kindu n’était qu’un grand village, une cité urbano-rurale qui ne pouvait pas rivaliser avec les grandes villes telles que Kinshasa, Lubumbashi, Kisangani ou Goma. Aujourd’hui, la modernité est venue à Kindu. Il est l’œuvre d’un homme : Matata Ponyo Mapon. A chaque passage à Kindu, personne ne reste indifférent au grand travail qu’il a abattu pour faire de Kindu une ville où il fait beau vivre.
KATUMBI ÉMERVEILLÉ
Dans le cadre de son safari national, qui s’est d’ailleurs terminé par la ville de Kindu, Moïse Katumbi n’a pas dérogé à la règle. Il n’a pas non plus caché sa joie, saluant le travail d’un homme qui a traduit dans le fait sa vision. Face aux évidences, Katumbi n’a pas résisté. Kindu vit. C’est un rêve rendu possible par la détermination d’un homme : Matata Ponyo.
Depuis les dernières sénatoriales, Matata siège au Sénat, la Chambre des sages. En même temps, il continue à déployer les activités dans le cadre de sa fondation. Sur place, l’Université Mapon, tournée vers la haute technologie, rayonne déjà de mille feux. Dans l’avenir, son initiateur veut l’imposer comme une université de référence dans la sous-région. Il s’y investit à fond. A Kindu, Katumbi a étalé sa joie de voir qu’il était encore possible de faire de la RDC un pays plus beau qu’avant. Tout est question de vision. Matata l’a fait. De ce point de vue, Katumbi note qu’il faut s’inspirer de cette expérience pour la dupliquer dans d’autres provinces de la RDC.
A Kindu, la popularité de Matata est incontestable. La population le présente comme un bâtisseur. Elle n’a pas tort. Ses œuvres parlent. Ce qui lui a valu des ennemis dans sa famille politique. Aux élections de décembre 2018, tous ont travaillé pour son échec. Mais, sa base de Kindu en a décidé autrement. Elu à la fois à la députation nationale et aux sénatoriales dans le Kindu qui l’a vu naître il y a plus de cinquante ans, Matata porte désormais la voix de toute une province, le Maniema. Ses ennemis politiques ont tout tenté, jusqu’à chercher à l’opposer à l’autorité morale du FCC, mais la providence en a décidé autrement. Comme un roseau au milieu des eaux troubles, Matata a su résister. Ses œuvres ont su parler à sa place. Comme Félix Tshisekedi, alors candidat président de la République, Moïse Katumbi vient, à son tour, de saluer l’œuvre de Matata dans le Maniema. Plus qu’une confession, c’est une marque de reconnaissance. Pour le leader d’Ensemble pour le changement, son souhait est de s’inspirer de l’œuvre de Matata, en mettant de côté ce qui nous divise en se mettant tous au service du peuple congolais. A Kindu, Matata en a donné l’exemple.
Le temps n’est-il pas venu de tourner le regard sur Kindu. Le miracle de Kindu devrait inspirer toute la classe politique. C’est le vœu exprimé par Moïse Katumbi à son escale au chef-lieu de Maniema. Pour Matata, cette marque de reconnaissance d’un leader politique qui se réclame de l’opposition est à la fois une interpellation et une obligation à faire mieux. Détesté par les siens, Matata fait curieusement des émules dans l’opposition. Ses œuvres font sa publicité qui s’étend finalement au-delà de son Kindu natal. Les éloges d’Olivier Kamitatu : «Chapeau bas à M. Matata. Il fallait à Kindu l’écrin que le Premier Ministre lui a offert pour découvrir un joyau. Si les clivages s’effacent devant les résultats de développement, le peuple reste toujours l’arbitre. L’accueil triomphal du Maniema à Moïse Katumbi en est la preuve éclatante !»
Le Potentiel