Maniema : des femmes leaders s’entretiennent avec les magistrats et avocats au sujet des violences sexuelles
Le Bureau de consultation en Genre, Participation Citoyenne et Développement, a organisé ce jeudi une séance de dialogue avec les avocats et magistrats des diverses juridictions de droit commun dans la province du Maniema. La rencontre rendue possible avec le financement du bureau de représentation de OSISA s’est déroulée à l’Hotel Espace Shadary.
Selon Madame Faida Mwangilwa, responsable de cette structure, les échanges avec ces juristes ont porté en particulier sur le traitement des dossiers en rapports avec les violences sexuelles dans la province du Maniema.
Mwangilwa ajoute que sa structure veut créer des espaces d’échanges entre les femmes et les autorités afin que les femmes s’ouvrent.
« Notre projet a été construit dans le sens de voir comment les femmes peuvent influencer les politiques publiques et cela demande à ce que les femmes soient en mesure de créer des espaces d’échanges, de lancer des ponts entre les femmes et les autorités pour qu’ensemble dans un avenir beaucoup plus proche, elle commencent à fréquenter les responsables à poser les problèmes et à trouver les solutions » fait savoir Faida Mwangilwa.
Elle ajoute que ces échanges avec les magistrats et avocats ont permis à sa structure d’avoir beaucoup d’élément qui vont leur permettre de mener des plaidoyers à plusieurs niveaux.
« Nous venons d’apprendre ici que quand vous regardez le parquet, le tribunal, vous avez trois magistrats. Qu’est-ce que trois magistrats peuvent faire. Mais quand vous allez au parquet de la Gombe, vous allez en province du Nord et Sud-Kivu, vous en trouvez 120, 100, ce qui veut qu’il y’a un déséquilibre en terme d’affectation des magistrats à travers le pays. Il y a là les magistrats envient d’y aller et il y a des endroits sacrifiés, » fait savoir Faida Mwangilwa.
L’initiative du Bureau de consultation en Genre, Participation Citoyenne et Développement a été salué par le Bâtonnier honoraire du Barreau de Kindu. Maître David Kakoko a fait savoir que des tels espaces d’échanges et de dialogues vont féliciter le dialogue entre l’appareil judiciaire et les femmes dans le domaine de lutte contre les violences sexuelles.